samedi 19 juillet 2014

L'Inspecteur de Police (moufatish al-mabahith, 1959)

مفتش المباحث
إخراج :حسين فوزي





L'Inspecteur de Police a été réalisé par Hussein Fawzi en 1959.
Distribution : Rushdy Abaza, Sharifa Fadel, Nagwa Fouad, Zeinab Sedky, Youssef Wahby, Abdel Haffez Al Tatawy, Anwar Mohamed, Ahmed Saïd, Thuraya Fakhry, Roshdy Al Madhy, Zakaria Suleiman
Scénario : Hussein Fawzy, Kamal Mokhtar, Al Sayed Ziada
Musique : Sayed Mekawi, Al Sayed Ziada, Baligh Hamdy, Ahmed Fouad Hassan


Sharifa Fadel

Rushdy Abaza

Abdel Haffez Al Tatawy

Nagwa Fouad

Nagwa Fouad

Youssef Wahby




Résumé

Le mari d’une danseuse surprend celle-ci avec Hossam, son amant. Il sort un revolver de sa poche et s’apprête à tirer sur l’infidèle. Mais l’amant se jette sur le jaloux. Une détonation retentit. Le mari s’effondre. Hossam s’enfuit, persuadé d’avoir tué son rival. Il veut retourner dans son village natal. A la gare, il retrouve un inspecteur de police qui prend le même train que lui et s’installe dans le même compartiment. Hossam change de compartiment. Las ! L’inspecteur l’a suivi. Quand le meurtrier quitte le train pour prendre un car, le policier fait de même Il va jusqu’à s’asseoir en face de lui. Hossam en est convaincu : l’inspecteur  le poursuit et va l’arrêter. Alors il avoue tout et tente d’expliquer qu’il n’a pas voulu tuer l’homme mais que c’est un malheureux accident. Hossam comprend très vite que le policier ne savait rien de son crime. Il avait pris un congé pour assister au mariage de sa soeur. Après de tels aveux, l’inspecteur est bien obligé de l’arrêter pour le conduire  au commissariat le plus proche. Hossam parvient à s’enfuir et trouve refuge dans une maison du village. Cette maison ne lui est pas  inconnue : c’est celle de la famille de la jeune fille qu’il a autrefois séduite et qu’il a abandonnée alors qu’elle était enceinte. Mais l’inspecteur a retrouvé sa trace et s’est introduit dans la maison. Il devient le spectateur privilégié des retrouvailles d’Hossam et de Hoda, la jeune femme délaissée. Cette dernière raconte les événements qui se sont déroulés après la disparition de son séducteur : apprenant qu’elle était enceinte, son père, fou de rage, lui a tiré dessus avec sa carabine, la blessant à l’épaule, puis s’est effondré. Il est mort  peu après. Aidée par sa mère,  Hoda élève seule son enfant. Hossam est désespéré et exprime avec une sincérité non feinte ses remords. L’inspecteur est ému par ce qu’il voit et ce qu’il entend. Son sens du devoir vacille. Il propose à Hossam d’épouser Hoda et il ne l’arrêtera qu’après la cérémonie. Le jeune homme accepte. Lors du mariage, la liesse est générale. Même les parents d’Hossan sont présents. Ils lui ont pardonné d’avoir fui le domicile paternel et sont ravis d’être grands-parents. En revanche, les mariés et l’inspecteur ne peuvent dissimuler leur anxiété Le lendemain, Hossan et Hoda accompagnent le policier au commissariat. Alors que l’interrogatoire commence, un coup de téléphone leur apprend que le mari de la danseuse n’est pas mort et qu’il ne portera pas plainte. L’inspecteur est soulagé : Hossam et Hoda peuvent retourner au village. 



Critique

Construit sur l’opposition ville/campagne -la ville, lieu du vice et de la corruption, la campagne, celui  de l’innocence et de la vertu- l’Inspecteur de Police aborde de manière pataude le thème du repentir et du rachat.
On voit bien que Rushdy Abaza  fait de louables efforts pour jouer les mauvais sujets rattrapés par la morale mais on n’y croit guère.
C’est un film dans lequel on pleure beaucoup. Tout le monde s’y met. Même Youssef Wahby semble à deux doigts de verser sa petite larme. Et Sharifa Fadel qui joue la jeune mère séduite ne se contente pas de pleurer, elle chante. Les yeux levés vers le ciel, elle chante ses espoirs brisés et son amour pour son bébé.
Un seul personnage échappe  à l’épidémie lacrymale : c’est la danseuse incarnée par Nagwa Fouad . Non seulement, elle ne pleure pas mais quand son mari s’effondre touché par une balle de revolver, elle ricane. Et ça fait du bien.
Malheureusement, la méchante créature  n’apparaît que dans les dix premières minutes du film, les seules qui vaillent la peine d’être vues.  Après, on se noie dans les sanglots (très) longs.
Le titre l’Inspecteur de Police, traduction littérale du titre arabe, est trompeur. On s’attend à un thriller, une enquête policière qui verrait s’affronter de manière virile ces deux monstres sacrés du cinéma des années cinquante, Rushdy Abaza et Youssef Wahby  et on tombe sur un drame pleurnichard dans lequel le premier passe son temps à gémir devant le second qui arbore l’attitude sévère du représentant de l’ordre mais qui au fond de lui cache un cœur gros comme ça.  

Appréciation : 2/5
**

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